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Robot, data open source, code informatique : former les futures générations d'agriculteurs
Dossier Agritech : Opendata en agriculture, l’exemple du farmbot en Normandie, l’outil toujours plus malin

En Normandie, seize farmbot sont actifs. Ces robots de maraîchage servent de support pédagogique pour l’apprentissage de l’informatique, grâce à l’accès libre à ses plans et à ses données. Il pourrait former une nouvelle génération d’agriculteurs maîtrisant le code informatique et lui permettre de monter des projets technologiques à des coûts plus accessibles.

Le farmbot, installé dans les serres de l’exploitation de l’Institut Lemonnier, à Saint-Gabriel-Brécy, depuis juin 2019. Camille et Bastien sont élèves en 1ère productions horticoles .
© DB

Data open source, kezako ?

Robot de maraîchage, le Farmbot est arrivé en Normandie en 2017, au moment même où Rory Aronson lançait son entreprise. Le Californien est alors étudiant en ingénierie mécanique, lorsqu’il crée le robot qu’il commercialise en open source : les plans du robot et le code source du logiciel sont mis gratuitement à disposition en ligne.

Le terme "open source" signifie que le code informatique d'un logiciel est public et accessible, ce qui n’est pas le cas des logiciels payants. Chacun peut utiliser le logiciel gratuitement et aussi le modifier et diffuser ses découvertes.

 

Apprendre à programmer via la data open source

Depuis 2017, de nombreux élèves ont pu, avec leurs professeurs, monter les robots au sein de leurs établissements, les programmer, les faire fonctionner. Seize Farmbot sont en service en Normandie, la Cran et le Dôme en prévoient 20 au total, les livraisons ayant été retardées par la pandémie. Au lycée du Robillard (14), Pierre Champeyrol, professeur de mathématiques et d’informatique, l’a même amélioré avec l’ajout d’un récupérateur d’eau. Et l’a alimenté par des panneaux photovoltaïques installés sur la serre.

 

Un robot qui évolue grâce à la communauté agricole

L’esprit collaboratif du Farmbot est rendu possible grâce au partage des données, « nous demandons aux utilisateurs de contribuer à son évolution, explique Rory Aronson, son créateur. Grâce à leurs apports, nous avons pu le faire évoluer, et à chaque fois, nous obtenons un outil plus malin ». Dans le monde, parmi les 2 000 projets Farmbot, des universités ajoutent des fonctionnalités qu’elles partagent avec le reste de la communauté. « Ces solutions, expérimentées par tant d’experts dans le monde auraient demandé des moyens trop complexes ou trop coûteux », justifie le Californien. Rémi Laurent, directeur du pôle Institut de recherche et développement (IRD) de la Cran, le confirme : « un des freins importants à la robotisation dans notre secteur, c’est le coût des matériels ». Aussi, juge-t-il le projet participatif Farmbot, « d’intérêt pour l’avenir de la robotique en agriculture ».

 

Former les futurs agriculteurs au code informatique

Le projet Farmbot forme la génération de futurs agriculteurs au code informatique et leur apprend l’expérimentation. Pour Luc Aubin, enseignant en mathématiques et informatique au Campus métiers nature de Coutances (50), « les élèves apprennent à ne pas s’arrêter au moindre obstacle et comprennent qu’on a un moyen d’agir sur la technologie ». Le Farmbot sert de support à une expérimentation sur la sécheresse à la ferme expérimentale de la Blanche maison à Pont-Hébert (50) depuis janvier 2021.

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