Aller au contenu principal

Nouveau signe de qualité pour la Normande
L'Europe donne son feu vert pour la STG Boeuf traditionnel normand

La dénomination "Bœuf traditionnel de race Normande" est officiellement reconnue comme Spécialité traditionnelle garantie (STG), par publication le 22 janvier 2024 du règlement d'exécution au Journal officiel de l'Union européenne. Une satisfaction pour l'OS Normand, présidé par Pascal Orvain.

Pascal orvain, président de l'OS Normande affiche un large sourire après que l'Union européenne ait donné son feu vert pour la STG Boeuf traditionnel normand.
© Sandrine Bossière

La dénomination "Bœuf traditionnel de race Normande" est officiellement reconnue comme Spécialité traditionnelle garantie (STG). C'est une belle reconnaissance pour l'Organisme de sélection (OS) en race Normande que préside Pascal Orvain. 

Cinq ans

L'Organisme de sélection en race Normande attendait patiemment la position de la Commission européenne à propos de la reconnaissance de la STG (Spécialité traditionnelle garantie) pour le bœuf normand. C'est désormais chose faite depuis le 22 janvier 2024. "On savait que depuis le 6 janvier, la période d'opposition européenne était terminée et qu'il n'y avait pas eu de questions. C'était juste du temps administratif ", explique Pascal Orvain, ravi de cette décision qui arrive un mois avant le Salon international de l'agriculture. L'histoire remonte à cinq ans. "On nous fait savoir que cela a été vite", sourit Pascal Orvain. Effectivement, pour d'autres signes de qualité, le parcours peut être semé d'embûches et s'apparenter à un parcours du combattant. Les premières grandes avancées remontent à janvier 2022 quand la commission nationale de l'Inao valide la demande de certification STG, portée par l'OS Normand et soutenue par la Région. Les étapes françaises franchies, il fallait désormais passer celle de l'Europe, et notamment la période européenne d'opposition. "Nous avons répondu en décembre 2022 aux dernières interrogations, qui portaient plutôt sur la forme que sur le fond", précise Pascal Orvain. Une période qui avait débuté le 6 octobre 2022. La STG est tout d'abord une reconnaissance pour toutes les personnes qui se sont engagées dans cette réflexion. "Il faut désormais la faire vire. C'est pour nous tous une boite à outils qu'il faut utiliser", assure l'éleveur manchois. 

Lire aussi : La STG Bœuf normand attendue avant la fin de l’année

Un animal et des pratiques

Ce signe de qualité est important pour la race. Il va permettre de "mettre en valeur un animal et des pratiques très ancrés là où la Normande est présente et particulièrement en Normandie", assure Pascal Orvain. La STG permet de ne pas avoir de limites géographiques et ainsi d'engager des éleveurs de Normandie et hors région. Elle "aidera à trouver de nouveaux débouchés et apporter des garanties aux consommateurs", assure le président de l'OS Normande.  

Qu'est-ce qu'un bœuf traditionnel ?

C'est un mâle âgé de 30 à 48 mois avec un poids minimum de 380 kg en O+ et 410 kg en 0=. Son alimentation est basée sur l'herbe sous toutes ses formes. Elle exclut le maïs ensilage et tous les aliments issus d'OGM. Aujourd'hui, 60 producteurs entrent dans la démarche, cinq entreprises assurent la collecte, la découpe et/ou la commercialisation et trois abattoirs. En 2023, environ 525 tonnes de carcasses ont été produites.

Lire aussi : OS Normande : L’Organisme de Sélection monte en puissance

Hervé Morin "fier d'y être arrivé"

"L'obtention de la certification STG est une très bonne nouvelle pour la Normandie, pour l'élevage normand que nous soutenons avec vigueur. Les démarches sont longues, mais nous sommes fiers d'y être arrivés. C'est une excellente nouvelle, qui plus est, à un mois du Salon de l'agriculture ! Le travail du collectif a porté ses fruits, les éleveurs normands ont poursuivi la normandisation de leurs cheptels, les transformateurs et les restaurateurs ont joué le jeu en portant ce produit d'excellence", déclare Hervé Morin, président de la Région Normandie. En parallèle de cette démarche de reconnaissance, la Région Normandie continue de promouvoir la Normande en soutenant les éleveurs qui souhaitent normandiser leur troupeau.  Depuis 2017, le dispositif de soutien à la normandisation des cheptels a permis d'accompagner 14 000 bovins pour un montant total de plus de 2 millions d'euros d'aides avec une nouvelle dynamique en 2023 liée à des conventions tripartites éleveurs-laiterie-Région qui permet d'atteindre
5 000 bovins par an. 



 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - VALENCIENNES FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Pascal Le Brun a été entendu par les adhérents des sections lait de la FDSEA et JA, représentées par Ludovic Blin, Edouard Cuquemelle et Luc Chardine.
FDSEA et JA interpellent Pascal Le Brun d'Agrial
Le 11 avril dernier, une cinquantaine d'adhérents des sections lait de la FDSEA et des JA ont rencontré Pascal Le Brun d'…
Un accord a été signé pour 425 €/1 000 litres en moyenne nationale sur les quatre premiers mois de l'année. Les discussions continuent sur la formule de prix.
Accord avec Lactalis : le combat de l'Unell continue
Après plusieurs semaines de tensions et d'incertitudes, depuis décembre 2023, l'Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis (…
Le nouveau bureau de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) a été élu. Il est présidé par Yohann Barbe, producteur dans les Vosges.
Ludovic Blin et Benoit Gavelle, deux Normands dans le bureau de la FNPL
Depuis le 9 avril 2024, en succédant à Thierry Roquefeuil, Yohann Barbe devient le nouveau président de la FNPL (Fédération…
Philippe Chesnay cultive sur 54 ha en bio du colza, de l'avoine et du trèfle principalement.
Aides de la PAC : ça ne passe toujours pas
Philippe Chesnay, agriculteur en grandes cultures, est toujours en attente d'une aide de 300 euros, qui devait lui être versée…
Soirée conviviale mais aussi l'occasion de faire plus ample connaissance entre élus ou délégués du Cerfrance Normandie Ouest (Calvados et Manche). Pour la petite histoire, la OLA d'avant match n'a pas suffi. Le Caen HB (dont le Cerfrance Normandie Ouest est partenaire) s'est incliné d'un petit but (35 à 36) et devra encore se battre pour assurer son maintien parmi l'élite.
Le Cerfrance Normandie Ouest lance sa nouvelle mandature
C'est à l'occasion du match de hand-ball Vikings contre Massy, vendredi 19 avril 2024 au Palais des Sports de Caen, qu'Antoine…
Publicité