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Au Salon tous paysans : rassembler la population rurale, urbaine et le monde agricole

Le Salon tous paysans s’est déroulé samedi 13 et dimanche 14 novembre 2021, à Anova, à Alençon. L’événement a accueilli 6 000 personnes. Malgré un nombre d’entrées en deçà de l’édition 2019, les organisateurs sont satisfaits de la nouvelle formule.

SALON TOUS PAYSANS
Pour la visite officielle, les élus locaux, du Département et de la Région ont fait le tour des stands. Ici, un arrêt sur celui de la FDSEA de l’Orne où sa présidente, Anne-Marie Denis, les a accueillis.
© dr

« Nous retrouvons notre salon de l’agriculture ornais après une année sabbatique malgré nous », apprécie Christophe de Balorre. Samedi 13 novembre 2021, le président du Département participe à l’inauguration officielle du Salon tous paysans. Il salue un événement qui rassemble, à Alençon, « le monde agricole et la population rurale et urbaine ». Un « pari osé », mais un « pari réussi ». Le salon nouvelle version, entièrement dans des halls du parc Anova, au nom relooké, s’est achevé dimanche 14 novembre. Éleveurs, visiteurs et exposants se sont côtoyés pendant deux jours, réunis autour de l’agriculture ornaise.

L’enjeu de la communication

« Les enjeux de communication en agriculture sont colossaux. Il n’y a jamais eu autant d’efforts de faits ces dernières années. Nous avons pris à bras le corps le sujet de l’autonomie protéique, le sujet du stockage de carbone, les enjeux de production d’énergie. Mais nous n’avons jamais autant subi les effets ciseaux d’augmentation du soja, des hausses d’intrants », contextualise Sébastien Windsor, président de la Cran. Celui qui est aussi à la tête de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) poursuit : « nous avons le choix, soit de nous plaindre, soit d’agir. Je félicite l’agriculture ornaise qui fait le choix d’agir. J’ai vu beaucoup d’éléments sur l’emploi, sur les sujets de société [au Salon tous paysans]. Merci à l’agriculture ornaise pour cet effort de communication hors norme, merci de renouer le dialogue pour que nos concitoyens soient fiers de l’agriculture et qu’ils soient prêts à payer les quelques centimes nécessaires au retour de notre revenu ».

Satisfaction

« Tout le monde semble satisfait, les éleveurs, les partenaires et les exposants », apprécie, à l’issue du salon, Nicolas Tison, président de l’association Ferme en fête, organisatrice de l’événement. Seul bémol, un nombre d’entrées en baisse par rapport à la dernière édition : 6 000 en 2021 contre près de 9 000 en 2019. « Le nombre de repas s’est maintenu, constate Nicolas Tison. Même si nous avons eu moins de visiteurs, élus et professionnels adhèrent à la nouvelle organisation et au nouveau nom. »

 

L’élevage, un atout pour l’environnement ornais ?

Samedi, à 10h, une table ronde a soulevé la question de : l’élevage, un atout pour l’agriculture ornaise ? Pour débattre, une éleveuse, Anne-Cécile Suzanne ; un directeur d’abattoir, Thomas Dumesnil ; une géographe Sylvie Brunel et le président de la Cran et de l’APCA, Sébastien Windsor. Ont été abordés les thèmes du bien-être animal, du changement climatique et de l’élevage bovin et de l’économie circulaire. Si tous s’accordent sur le fait qu’il ne faut opposer ni les modèles ni les méthodes et les filières de production, ils valident l’importance d’être unis et de communiquer de façon positive.

On a aussi posé la question dans les allées du salon


Séverine Desmare, du Chevain : « je privilégie le plein air »

« Je suis ici avec ma sœur et mes parents, en famille. Je mange de la viande, mais je fais attention où je l’achète. J’évite celle élevée en batterie et je privilégie le plein air. En Normandie, nous avons ce qu’il faut pour avoir une alimentation diversifiée. Je pense que ce sont surtout les élevages bovins qui émettent des gaz. Mais je ne peux pas trop critiquer, car nous sommes des viandards. »

 

Christophe et Rachel Caps, avec leur fils Kilian de La Férrière-Béchet : « pas de pays sans paysans »

« Je suis éleveur. Si nous n’étions pas là, l’environnement serait moins beau. Pas de pays sans paysans. Mais notre métier n’est pas assez attrayant, nous n’arrivons à recruter ni des agents de remplacement ni des salariés. Je pense qu’il y a du pour et du contre la méthanisation. La finalité est bonne, mais elle est dangereuse, car elle concurrence l’élevage. »

 

Céline Albert et Mickael Ferré, avec Stan et Kim, de Oisseau-le-Petit :
« l’avenir nous le dira »

« Nous sommes assistante maternelle et maçon carreleur. Dans l’Orne, on ne voit plus de haies, car l’argent guide les décisions pour une production maximum. Si on va dans le Lot, il n’y a pas de cultures, c’est mieux pour l’environnement. Mais, là ça dépend de la géographie. L’avenir nous dira si l’élevage est un atout pour l’environnement ornais.»

 

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