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Retour d’expérience
Cindy Gelas, en route vers d’autres salles de traite

Les lecteurs de L’Agriculteur Normand ont découvert en mars 2023 le profil atypique de Cindy Gelas, polynésienne d’origine, en stage dans une ferme de la Manche. Depuis, l’ancienne analyste financière poursuit son chemin agricole. Bientôt, elle quittera le château de Maltot, où elle étudie, pour les tanks à lait de la Manche.

Une page de plus se tourne pour Cindy Gelas, Polynésienne d’origine, mais Normande d’adoption.
© LM

A l’aube de nouvelles aventures, Cindy Gelas, agricultrice en devenir, est nostalgique. A plus de quarante ans, la pétillante Vahiné, née d’un père normand (Cherbourg) et d’une mère polynésienne, souhaite se reconvertir à l’élevage laitier dans le but de monter la première ferme pédagogique laitière de son île d’origine du Pacifique sud.

En attendant, c’est à la Maison familiale rurale de Maltot, dans le Calvados, qu’elle a posé ses valises, en parallèle de son stage au Gaec de la Blanche Maison à Bricqueville-sur-Mer, dans la Manche. A l’approche des examens finaux, elle revient sur cette aventure pas comme les autres.

Une page se tourne

« Je me sens un peu triste, parce que je me rends compte que je m'en vais bientôt », confie Cindy Gelas. Loin de son île natale et des siens, elle a trouvé une nouvelle famille. « C'était une chance exceptionnelle d'être ici. C'est un site vraiment magnifique », s’exclame-t-elle, le château en fond pour illustrer ce décor de rêve. Alors qu’elle s’apprête à voler de ses propres ailes après un an de Brevet professionnel responsable d’exploitation agricole (BP REA), elle estime avoir reçu un enseignement à la mesure de l’originalité de son rêve : « Je sais que j'ai un projet hors des sentiers, mais j’ai vraiment été très bien conseillée par mes formateurs. »

« C’est toujours intéressant d’avoir quelqu’un avec un projet atypique parce que ça nous permet de nous remettre en cause. On apprend de la typicité du territoire polynésien. Cindy a énormément travaillé à comprendre le fonctionnement des exploitations normandes », reconnaît Sylvie Leray-Dean, formatrice.

Qualité & pédagogie

Des profils atypiques, les équipes pédagogiques de Maltot en ont vu passé d’autres. « Au sein du public accueilli en BPREA, la moitié vient dans le but de reprendre une structure familiale, quand le reste des étudiants n’est pas originaire du milieu. On a une diversité de publics et de projets. On a déjà eu, par exemple, à accompagner une installation en volailles en Afrique », explique Sophie Theunynck, directrice de la MFR de Maltot.

 

« Je retiens la qualité et la pédagogie. C’est grâce à eux que j’ai développé une expertise grandissante. Le meilleur, je l’ai eu ici à Maltot grâce à leur bienveillance », confirme Cindy Gelas.

De nouvelles perspectives

Si elle avoue mûrir son projet d’installation de jour en jour, Cindy Gelas s’apprête avant toute chose à vivre de nouvelles aventures laitières. « Je vais enchaîner aux Services de remplacement de la Manche. Je vais aller traire les vaches, se réjouit-elle. C'est un moyen de continuer à se former. Je vais pratiquer tout ce que j'ai appris à l'école. »  C’est donc sur le terrain que Cindy va poursuivre ses envies de ferme locale tahitienne.

 

Joyeux anniversaire à la MFR
A l’occasion des 60 ans d’existence de la MFR de Maltot, l’établissement a organisé, vendredi 23 juin, une journée d’échanges et de festivités à domicile. « On a valorisé les parcours d’anciens étudiants, leurs retours d’expérience. Plusieurs personnes de formation commerciale, par exemple, ont pu témoigner de leur parcours post licence pour montrer la diversité des emplois trouvés », constate Julia Lewille, chargée de communication et de développement à la MFR. Une centaine de personnes a fait le déplacement.
 
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