Au Festival de la viande, c'est toute la filière bovine qui est défendue
Le Festival de la viande va une nouvelle fois s'installer sur la place de l'Orangerie à Torigny-les-Villes le 22 novembre. Un rendez-vous attendu par tous les maillons de la filière bovine. Pas moins de 285 animaux sont inscrits. Une belle édition se prépare malgré un contexte sanitaire particulier.
Le Festival de la viande va une nouvelle fois s'installer sur la place de l'Orangerie à Torigny-les-Villes le 22 novembre. Un rendez-vous attendu par tous les maillons de la filière bovine. Pas moins de 285 animaux sont inscrits. Une belle édition se prépare malgré un contexte sanitaire particulier.
" Torigny, c'est Torigny ! ". Ces mots prononcés par Laurent Binet, co-fondateur du Festival de la viande en disent long à la fois sur l'investissement de son équipe, sa détermination à trouver les meilleurs animaux de la région, à mobiliser les différents maillons de la filière, et à attirer les éleveurs bien entendu et les consommateurs autour d'une entrecôte de race Normande XXL. Tous ces ingrédients sont la clé de la réussite d'une nouvelle édition qui se prépare le 22 novembre prochain sur la place de l'Orangerie.
Savoir faire de la viande
Pas moins de 285 animaux ont été retenus. Il aurait pu y en avoir 10 % de plus. Mais les chapiteaux sont au complet. Alors, chaque éleveur a dû faire un choix pour proposer une bête en moins. Sur les 76 élevages du grand ouest principalement, près de 40 % d'entre eux viennent de la Manche. Ce qui signifie que le Festival a de l'importance dans le département. " Dans une région laitière comme la Manche, on sait faire de la viande ", souligne Laurent Binet, qui, bien qu'en retraite, a toujours un œil aiguisé sur la filière bovine, une véritable passion. Et parmi ces élevages, 26 sont inscrits pour la première fois. Depuis plusieurs mois, ils ont préparé leurs animaux dans l'intérêt d'aller chercher des plus-values auprès des abatteurs, des bouchers ou négociants.
Aller chercher des plus-values
Au cours des éditions précédentes, pas moins de 90 % des animaux étaient vendus. " Tous nos confrères, organisateurs de concours d'animaux de boucherie n'ont pas cette chance-là ", reconnaît Laurent Binet. C'est une plus-value de l'ordre de 0,50 € à 3 ou 4 €/kg attendue selon les animaux, le classement, les catégories. Sur l'ensemble des animaux présentés, ce sont 300 000 € supplémentaires qui sont décrochés par les éleveurs. Même si les cours n'ont jamais été aussi hauts, les acheteurs cherchent l'animal de qualité qui se retrouvera sur les étals des bouchers et dans les rayons des grandes surfaces pour Noël et le jour de l'An.
Trouver une viande de qualité
Venir à Torigny pour les éleveurs, " c'est donc la possibilité de repartir avec une plus-value. Et pour les acheteurs, c'est la garantie de proposer une viande de qualité pour servir au mieux ses clients ", assure le président du Festival de la viande, qui veut " défendre toute la filière ". L'animal le plus recherché reste une génisse en race Limousine, Blonde d'Aquitaine, Parthenaise, Charolaise... " Soit, c'est un animal que l'éleveur a chez lui, qu'il a fait naître, soit il l'a acheté en maigre et il l'engraisse dans l'objectif de la présenter à Torigny. Une génisse de trois ans et demi, c'est l'idéal ", assure le connaisseur.
Des organisateurs soulagés
Parler de la filière sans évoquer le contexte sanitaire n'est pas l'esprit du Festival. À l'annonce de la suspension des concours d'animaux par la ministre de l'Agriculture en raison de la présence de la DNC (Dermatose nodulaire contagieuse) dans l'Hexagone, les organisateurs étaient inquiets. Sans animaux, ils auraient tout de même maintenu le repas, concours de l'entrecôte d'or et du burger bistronomique. Pour autant, tous les rendez-vous qui n'ont pas pu présenter d'animaux, ont connu un engouement moindre. Alors, quand cette même ministre lève l'interdiction et donne le feu vert pour les exportations, toute l'équipe du Festival est " soulagée " après être passée par une phase d'inquiétudes.
Respecter le protocole
Tous les éleveurs ont reçu d'ores et déjà le règlement sanitaire qui s'impose à ce rassemblement (lire ci-contre). L'autorisation " est importante pour notre événement et surtout pour les éleveurs ", assure le président. Mais l'éleveur qui ne respectera pas le protocole ne pourra pas descendre ses animaux. Les organisateurs ne dérogeront pas à la règle. Malgré ces éléments, le Festival reste suspendu aux résultats des prises de sang que les éleveurs ont effectuées. " Tous les jours, nous sommes en contact avec le GDS et la DDPP de la Manche (Direction départementale de la protection des populations) pour prévenir et accompagner les éleveurs engagés ", prévient le président du Festival. " On ne fera rien qui pourrait mettre en danger les élevages ", assure-t-il.
Malgré le contexte sanitaire, la convivialité marquera à nouveau cette édition 2025. Pour les amoureux de la viande, une entrecôte XXL vous attend.
Quelle est la procédure sanitaire ?
Avec les services de l'État et le GDS (groupement de défense sanitaire), le Festival de la viande a élaboré un règlement sanitaire afin de respecter les exigences ministérielles et l'évolution des maladies sur l'ensemble du territoire. Un récapitulatif a été envoyé à chaque éleveur.
Pour l'IBR, la sérologie individuelle a été faite entre le 8 et le 12 novembre de manière à obtenir les résultats dans les délais. Pour la BVD, la PCR est à faire si les bovins n'ont pas déjà été testés BVD non IPI. Pour la MHE, la PCR est demandée pour les bovins de la Sarthe. Quant à la FCO, aucune prise de sang n'est demandée en raison de l'existence de la maladie dans tous les élevages.
Le certificat sanitaire doit être délivré par le vétérinaire et envoyé au GDS du département.
La désinsectisation des bovins a lieu cinq jours avant le concours. Les véhicules de transport seront également désinsectisés avant le chargement des animaux. Et le certificat de désinsectisation sera à transmettre au bureau des entrées dès l'arrivée.