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Jeudis de la colère
[En images] Une semaine de mobilisation appliquée dans l'Orne

Mardi 30 janvier 2024, Jeunes agriculteurs de l'Orne et FDSEA 61, au nombre de 200 personnes, se sont retrouvés devant les locaux de l'OFB, étonnamment déserts ! Jeudi 1er février, plus de 150 personnes étaient à la préfecture d’Argentan. A la DDT d'Alençon, les agriculteurs réalisaient un atelier semis et une activité "mille-feuille". Retour sur la semaine, en images.

Les agents de l'Office français de la biodiversité (OFB), sis Le Pin Fleury, au Pin-au-Haras dans l'Orne, ont de quoi se chauffer jusqu'à la fin de l'hiver ! Branches ou branchages sont livrés à domicile gratuitement et l'un des bâtiments est enveloppé de film d'enrubannage vert en guise d'isolant. Des tas de lisiers sont déposés ici et là. Rassurez-vous, hormis le film, tout est naturel.

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Une forte mobilisation

Les mobilisations agricoles dans l'Orne se poursuivent en ce mardi 30 janvier 2024. Jeunes agriculteurs et membres de la FDSEA, soit environ 200 personnes et une trentaine de tracteurs, se sont retrouvés devant les locaux de l'OFB, curieusement abandonnés par leurs agents. Sur place, Sylvain Delye, président de la FDSEA 61, se réjouit : "nous n'avons pas eu de mal à mobiliser les gens. Nous poursuivons le mouvement pour dénoncer tout un tas d'incohérences liées à l'administration et à l'OFB. Il faut simplifier les normes !" Qualifiée comme bras armé de l'Etat par les agriculteurs, l'OFB est accusée d'être une organisation opaque, imposant ses propres règles de manière autoritaire. "Y en a marre de voir des gens armés arriver dans nos exploitations", lancent des participants. Lorsqu’un promoteur détruit des espaces naturels pour établir des immeubles : RAS. "En revanche, un agriculteur supprime 20 m de haie, c'est la fin !" déplore un exploitant.

Lire aussi : Mobilisation : 65 tracteurs en opération escargot sur le périphérique de Caen

En attendant une future discussion avec les parlementaires, les agriculteurs présents en profitent pour échanger, discuter, "passer du temps ensemble ! Malgré le poids des revendications, nous passons de bons moments, ça soulage d'être solidaire", confie l'un d'eux. "Ce n'est pas terminé ! Le mouvement va se poursuivre tant que nous n’aurons pas de réponses concrètes du gouvernement. Ça peut durer jusqu'au Salon de l'agriculture", imagine un manifestant, tandis que l'un des tracteurs s'embourbe. Ni une ni deux, un deuxième lui vient en aide, laissant derrière des ornières sur le par terre de l'OFB : "ver de terre à découvert". Les agriculteurs auront laissé leur trace !

Atelier semis

Jeudi 1er février, tandis qu'à Argentan plus de 150 agriculteurs ont déversé le contenu d'une trentaine de bennes devant la sous-préfecture, à la DDT d'Alençon, on expérimente les semis en ville. Pour les plus durs de la feuille, un exemple d'accumulation de paperasse a été réalisé à l'aide d'une bonne vieille ensileuse. Depuis les fenêtres de la cité administrative, des employés de bureau s'amusaient à filmer ou prendre quelques clichés de l'évènement, "ça change leur quotidien, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut arrêter de bosser sur les dossiers", lancent certains, tandis que le Premier ministre effectue son discours, suivi de près par Anne-Marie Denis, présidente de la FRSEA Normandie et Thierry Coué, secrétaire général adjoint de la FNSEA.

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