Aller au contenu principal

Le GDS de la Manche au SIA
[LA QUESTION] Le manque de main d'oeuvre a-t-il une incidence sur la santé animale ?

C'est une habitude pour Hervé Marie, président de GDS de la Manche, de soulever des préoccupations au sein du Salon de l'agriculture à Paris. Autour d'un moment convivial auxquelles sont invités les Manchois, il a évoqué l'aspect sanitaire mais aussi l'intérêt du GDS à s'intéresser aux enjeux de l'agriculture de demain, à savoir le besoin de main-d'œuvre. 

â À ce Salon de l'agriculture 2024, des éleveurs n'ont pas pu venir en raison de la MHE (maladie hémorragique épizootique). Ce n'est pas le cas de des éleveurs de la Manche. Mais l'inquiétude du développement de cette maladie sur le territoire national est réelle. "On dénombre 3 961 foyers en France. Ce n'est pas rien", indique Herve Marie, président du GDS de la Manche. Si l'État a pris la mesure de cette maladie, pour autant il n'y a pas de vaccin. Il n'y a que des anti inflammatoires. "Dans certaines régions, en moins de deux mois, ils ont déjà utilisé la valeur de trois années d'anti inflammatoires. Preuve que le problème est bien réel", souligne le président.

Lire aussi : Maladie hémorragique épizootique (MHE) : point de situation sur une maladie émergente

Que va-t-il se passer dans les marais ?

A l'approche du printemps, et de la mise aux marais des animaux, les inquiétudes se font ressentir. À la mi-mars, une réunion de travail va être organisée pour appréhender cette maladie. "C'est important pour notre département qui est le premier département laitier français, le premier département détenteur de bovins. Ces zones de marais sont propices au développement de maladie en raison de la propagation des insectes piqueurs, principaux vecteurs de la MHE. Il nous faut nous prémunir face à une possible montée de cette maladie. Nous travaillerons sur les indications à apporter au règlement intérieur. Sachant ce que nous savons, on se doit de passer l'information aux communes gestionnaire des marais", avance Herve Marie. 

Lire aussi : GDS Manche : et si les vétos prescrivaient des ordonnances pour les éleveurs ?

Le cheptel amputé

Si la MHE provoque 2 à 3 % de mortalité, elle peut conduire à plus 20 % de morbidité. Ce qui peut conduire à une perte de production laitière ou encore de vaches allaitantes. "On ampute ainsi le renouvellement du cheptel", s'inquiète Herve Marie qui attend un grand signal de l'Union européenne pour travailler sur un vaccin. "Sans élevage bovins, c'est aussi l'entretien du territoire qui est mis à mal", assure-t-il.

Lire aussi : Le GDS Manche à l’écoute de ses représentants de secteurs

Investir dans la main d'oeuvre 

Le Salon de l'agriculture 2024 a été marqué par des perturbations dès la première journée mettant en avant plusieurs causes de dysfonctionnements dans l'agriculture. Et Herve Marie veut s'emparer aux côtés de différents partenaires, comme la Chambre d'agriculture, le Conseil départemental de la Manche et les services de l'État, de  problématique du manque de main-d'œuvre et du renouvellement des générations. "La difficulté à trouver de la main-d'œuvre en élevage a automatiquement des incidences sur le suivi sanitaire des animaux. Alors, nous voulons conduire collectivement une réflexion autour des financements possibles pour aider les agriculteurs, non pas investir dans du matériel, mais dans de la main-d'œuvre. L'avenir est là", conclut-il. Avec près de 700 000 bovins, l'élevage dans La Manche a son importance. Les différents acteurs sont attachés avoir une agriculture en bonne santé.

Création d'une zone d'informations et d'intervention rapide 

Le GDS de a Manche s'appuie sur un réseau de 500 délégués. Fort de ce maillage sur le territoire, il veut mettre en place une ZIIR (zone d'informations et d'interventions rapides). "Nous voulons adapter notre système d'intervention pour répondre rapidement aux préoccupations des éleveurs", souligne Hervé Marie. Cela passe dans un premier temps par SMS, puis un e-mail pour expliquer et après un appel téléphonique. "Il s'agit de raccourcir les délais d'information de 50 %", espère-t-il. Ce nouveau dispositif sera développé au cours de l'assemblée générale du 21 juin qui marquera également les 70 ans du GDS.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - PARIS FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Deuxième en partant de la droite, Philippe Denis a reçu dans sa ferme un parterre de responsables, dont Arnaud Rousseau (deuxième en partant de la gauche).
Tuberculose : Arnaud Rousseau à l'écoute des éleveurs
À l'occasion de sa visite dans l'Orne, Arnaud Rousseau s'est rendu à Landigou, sur l'exploitation de Philippe Denis, dont le…
Valentine Amette, 22 ans, céréalière, s'est lancée dans son projet de meunerie. La Farine de Valentine est disponible à la boulangerie de Pont-d'Ouilly, de Fresné-la-Mère ou encore chez elle, à Bazoches-au-Houlme, les premiers lundis du mois, de 9 h à 12 h.
Valentine Amette, agricultrice au champ et au moulin
Nous l'avions rencontré en fin d'année dernière, alors qu'elle se présentait au concours Miss agricole 2024. Alors aux champs,…
Toutes les animations sont gratuites (sauf la restauration et le baptême en hélicoptère).
Des bonshommes de paille débarquent dans la Manche
À la veille des moissons, les Jeunes agriculteurs ont monté des bonshommes de paille un peu partout dans la Manche. Un bon moyen…
Cette baisse des volumes a été annoncée alors même que "nous sortons d'une période compliquée", dénonce Yohann Serreau, président de l'OPNC (570 producteurs, 422 ml de lait).
Lactalis confirme la baisse de ses volumes
À l'assemblée générale de l'OPNC (Organisation de Producteurs Normandie Centre), organisée à Sées, dans l'Orne, en juin 2024 et…
"Transmission-installation, que peut-on faire de plus ?" Tel était le thème de la table ronde à laquelle participaient Clotilde Eudier (vice-présidente de la Région Normandie), Emmanuel Hyest (président de la Safer de Normandie), Anne-Marie Denis (présidente de la FRSEA Normandie), Emmanuel Roch (président de JA Normandie), Guillaume Larchevêque (Chambre d'agriculture Normandie) et Bruno du Mesnildot (Propriété privée 50).
Safer et installation : faire plus grâce à une volonté commune
"Nous avons toute une génération de jeunes à installer. On doit et on peut certainement faire mieux sous condition d'une volonté…
Publicité