Aller au contenu principal

Salon international de l'agriculture 2024
Lucie Lesieur, heureuse éleveuse de Salers

À Rônai, dans l'Orne en Normandie, Lucie Lesieur s'épanouit enfin à la ferme. Après une formation en commerce, elle décide, alors que son père souhaite prendre sa retraite, de s'installer sur la ferme familiale, en compagnie des Salers. Pari réussi pour cette éleveuse qui vivra son premier concours national au Salon de l'agriculture 2024.

En deux ans, la ferme familiale a bien évolué. La raison ? L'arrivée de Lucie Lesieur, 28 ans, aux commandes de l'élevage 100 % Salers, situé à Rônai, dans l'Orne en Normandie. Cette exploitation en activité depuis plus de quarante ans voit arriver un vent de fraîcheur et une génétique de pointe.

Tout s'enchaîne

Lucie Lesieur se lance dans des études de commerces, mais en fait vite le tour. L'épanouissement n'est pas au rendez-vous. C'est alors que Jean Lesieur, son père, décide de prendre sa retraite, un déclic. "Elle s'est rendue au lycée agricole de Sées, voir s'il y avait de la place pour elle. Nous n'étions pas au courant. Nous ignorions qu'elle voulait reprendre la ferme", se souvient l'éleveur, au regard empli de fierté pour sa fille.

Lire aussi : Une première au Salon pour Corentin Angot


"Assister au Salon de l'agriculture est une belle reconnaissance de notre travail. C'est une réelle fierté", s'accordent à dire le père et la fille.

Ni une ni deux, Lucie se lance dans un BTS Analyse, conduite et stratégie de l'entreprise agricole. Elle s'investit dans le syndicat de race Salers de Normandie, devient administratrice du Herd Book Salers et bien entendu, récupère les rênes de l'élevage, où 80 mères de pure race évoluent. Montes naturelles et inséminations artificielles sont réalisées. "Depuis l'arrivée de Lucie sur la ferme, la génétique a vraiment évolué. À l’époque, ce n'était pas ma priorité", se réjouit Jean Lesieur. Il est vrai que sa fille a su "s'entourer des bonnes personnes" pour mener au mieux son troupeau. "Je suis reconnaissante des conseils que m'ont fournis Karine Champaix et Vincent Lecoq, nos techniciens", sourit-elle. Il faut croire que, grâce à ces précieuses recommandations, Lucie a la chance de pouvoir présenter deux de ses animaux sur le ring parisien, d'ici quelques jours.

Le Salon, une première

Le Salon de l'agriculture verra pour la première fois défiler deux Salers issues du troupeau de Lucie : la mère, Sybelle, 3 ans, et la fille, Versailles, née le 28 décembre 2023, dans la section tersonne. "C'est une fierté ! Et même si nous ne sommes pas récompensés, nous aurons eu l'opportunité de présenter notre travail au plus grand nombre", reconnaît Lucie. "Elle est dans les quatre premiers, ce n'est pas rien !" insiste Jean Lesieur, plein de tendresse paternelle. Sur cette ferme de 270 ha, il poursuit en tant qu'aide familiale. Deux salariés et un apprenti complètent l'équipe.

Lire aussi : L'Orne, département mis à l'honneur grâce à Oreillette

Parce qu'elle le vaut bien

"Nous avons le sentiment que la Salers, en Normandie, évolue aussi bien que dans son berceau", partagent les éleveurs, privilégiant, dans leur génétique, des spécimens dociles et calmes - c'est la première qualité - arrondis de culotte, de bons bassins, "un modèle viande !" Sybelle coche toutes les cases. Et parce qu'elle le vaut bien, l'allaitante a le droit au minimum à trois shampooings par semaine. Pas n'importe lequel : un soin spécifique à la kératine. À cela s'ajoute une ration (ApproVert) de luzerne, orge, tourteaux de colza et de lin, pour des poils irrésistibles. Et cela trois fois par jour. "Sybelle est une habituée des concours, le seul stress est qu'elle n'est pas encore bien habituée à la séparation avec sa fille. On y travaille." Pour rappel, Sybelle est une fille de leur taureau Lapidus, prix de championnat mâle à Vachement Caen, édition 2023. Il était mené par Clémence Massu, grande gagnante du concours de jeunes présentateurs, qui, pour son plus grand bonheur, mènera Versailles sur le ring parisien.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - PARIS FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Deuxième en partant de la droite, Philippe Denis a reçu dans sa ferme un parterre de responsables, dont Arnaud Rousseau (deuxième en partant de la gauche).
Tuberculose : Arnaud Rousseau à l'écoute des éleveurs
À l'occasion de sa visite dans l'Orne, Arnaud Rousseau s'est rendu à Landigou, sur l'exploitation de Philippe Denis, dont le…
Valentine Amette, 22 ans, céréalière, s'est lancée dans son projet de meunerie. La Farine de Valentine est disponible à la boulangerie de Pont-d'Ouilly, de Fresné-la-Mère ou encore chez elle, à Bazoches-au-Houlme, les premiers lundis du mois, de 9 h à 12 h.
Valentine Amette, agricultrice au champ et au moulin
Nous l'avions rencontré en fin d'année dernière, alors qu'elle se présentait au concours Miss agricole 2024. Alors aux champs,…
Toutes les animations sont gratuites (sauf la restauration et le baptême en hélicoptère).
Des bonshommes de paille débarquent dans la Manche
À la veille des moissons, les Jeunes agriculteurs ont monté des bonshommes de paille un peu partout dans la Manche. Un bon moyen…
Cette baisse des volumes a été annoncée alors même que "nous sortons d'une période compliquée", dénonce Yohann Serreau, président de l'OPNC (570 producteurs, 422 ml de lait).
Lactalis confirme la baisse de ses volumes
À l'assemblée générale de l'OPNC (Organisation de Producteurs Normandie Centre), organisée à Sées, dans l'Orne, en juin 2024 et…
"Transmission-installation, que peut-on faire de plus ?" Tel était le thème de la table ronde à laquelle participaient Clotilde Eudier (vice-présidente de la Région Normandie), Emmanuel Hyest (président de la Safer de Normandie), Anne-Marie Denis (présidente de la FRSEA Normandie), Emmanuel Roch (président de JA Normandie), Guillaume Larchevêque (Chambre d'agriculture Normandie) et Bruno du Mesnildot (Propriété privée 50).
Safer et installation : faire plus grâce à une volonté commune
"Nous avons toute une génération de jeunes à installer. On doit et on peut certainement faire mieux sous condition d'une volonté…
Publicité