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Environnement
Pour une gestion planifiée et volontaire de la haie bocagère

Pour que la valorisation de la haie bocagère soit durable, elle doit être planifiée. Rencontre avec Jean-Louis Julien, agriculteur à Canisy (50) et président d’Haiecobois, adepte du PGH (Plan de Gestion de Haie).

“On dispose de matériel pour entretenir et exploiter les haies. On a l’assurance des débouchés à moyen terme du bois déchiqueté. Il n’y a plus de raison de supprimer la haie bocagère. Ce qui ne signifie aucunement que l’on s’interdise tout aménagement parcellaire, rassure Jean-Louis Julien. Prenons les devants et soyons volontaires dans la démarche en s’appropriant le plan de gestion de haie”.
“On dispose de matériel pour entretenir et exploiter les haies. On a l’assurance des débouchés à moyen terme du bois déchiqueté. Il n’y a plus de raison de supprimer la haie bocagère. Ce qui ne signifie aucunement que l’on s’interdise tout aménagement parcellaire, rassure Jean-Louis Julien. Prenons les devants et soyons volontaires dans la démarche en s’appropriant le plan de gestion de haie”.
© TG

Grâce à une politique volontariste du Conseil général, 13 collèges du département de la Manche se chauffent ou se chaufferont à partir de la prochaine rentrée au bois déchiqueté. Du bois de haie produit dans un rayon de 20 km autour de la chaufferie. 1 200 t/an et “l’occasion de recréer du lien entre élus et agriculteurs”, se satisfait Jean-Louis Julien, président d’Haiecobois. Haiecobois, une association départementale de commercialisation de bois déchiqueté d’origine bocagère qui puise ses racines dans la CUMA Ecovaloris. 

Aller de l’avant tout en assurant ses arrières
Mais depuis 2002 et les premières déchiqueteuses manuelles pour l’autoconsommation, la filière bois-énergie monte en puissance. Il lui faut aller de l’avant tout en assurant ses arrières. C’est toute la raison d’être du PGH (Plan de Gestion de Haie). Une quarantaine d’agriculteurs manchois se sont déjà engagés dans la démarche. Basée sur le volontariat, “elle constitue un outil de gestion de la haie bocagère qu’il faut s’approprier”, insiste Jean-Louis Julien. Au même titre que n’importe quelle nouvelle filière qui se met en place, faire rimer l’offre et la demande constitue l’équation la plus délicate à résoudre.
Et si les élus créent un appel à travers leurs choix d’investissement, ils ont besoin d’être assurés et rassurés quant à l’approvisionnement en bois dechiqueté, qualitativement et quantitativement. La ressource est là. la Manche, département pauvre en forêt, dispose d’un linéaire de haies bocagères des plus fournis et 1 km de haie produit autant de bois qu’un ha de forêt.


Une culture énergétique à rotation longue
Concrètement, adhérer au PGH, c’est mesurer son linéaire de haie, le qualifier et estimer son potentiel de production pour établir ensuite un plan à long terme d’interventions : exploitation, rebourrage, replantation... “On y va doucement”, reconnaît le président d’Ecobois conscient que ce “fichage” de haie apeure certains. C’est le cas notamment dans le cadre d’un classement imposé par un PLU (Plan Local d’Urbanisme). “Cette démarche n’empêche en rien les aménagements parcellaires. Finalement, la haie est une culture énergétique à rotation longue”, plaide-t-il.
Ecologiquement indispensable, économiquement valorisable, socialement bénéfique..., restent les heures de travail que son entretien et son exploitation représentent.
On a du matériel et le besoin en main-d’œuvre est beaucoup moins important qu’on ne le croit”, juge Jean-Louis Julien.
Et en effet, à regarder de plus près le parc matériel des CUMA ou des entreprises de travaux agricoles, coupeur, abatteur, déchiqueteuse à grapin (...) ne demandent qu’à en faire plus.

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