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CSP
Au CSP, l'accent est mis sur le désherbage mécanisé

Déchaumer rapidement après la moisson, semer en décalé ou privilégier les rotations sont autant de conseils donnés aux agriculteurs présents à l'occasion de la journée CSP en collectif, organisée par Littoral Normand, mardi 28 novembre 2023, à Giverville dans l'Eure.

"L'objectif du plan écophyto est de réduire, d'ici 2030, l'utilisation des produits phytosanitaires de 50 %. Ça va venir vite", a rappelé Alexis Villeneuve, conseiller référents grandes cultures chez Littoral Normand, à l'occasion d'une journée de Conseil stratégique phytosanitaire (CSP), mardi 28 novembre à Giverville dans l'Eure, qui a rassemblée une quinzaine d'agriculteurs. L'accent a été mis sur l'utilisation du désherbage mécanique et l'application de leviers agronomiques pour limiter l'apparition d'adventices sur les cultures. 


Du labour…


Première étape : le labour occasionnel. "3 à 4 ans sans labour permet de réduire le stock en jouant sur le Taux annuelle de décroissance", explique Alexis Villeneuve. Pour le vulpin (la profondeur optimale de germination est de 1,5 cm), un travail du sol superficiel sur les cinq premiers centimètres favorise sa levée. "En revanche, un labour de 20-25 cm empêche la germination d'une grande partie du stock semencier de cette adventice", prévient-il. 

Lire aussi : Le CSP collectif : ce qu’en pensent les agriculteurs

Le déchaumage derrière la moisson permet de profiter de l'humidité résiduelle pour faire lever les graines de l'année et les repousses du précédent. "Il est possible aussi de passer le roto étrille ou la houe rotative. L'action des dents ainsi que l'angle des disques vont soulever une fine couche de terre et ainsi détruire les adventices par déracinement ou par recouvrement. Penser aussi aux rotations des cultures !"


... Des haies


Les parcelles trop petites empêchent d'obtenir un bon rendement, idem pour les parcelles trop grandes, qui "favorisent l'explosion de parasites liée à l'éloignement des haies. Préférer des pièces de 3 à 12 ha maximum qui aideront au développement de la biodiversité". Charmes, saules et érables sont à privilégier au même titre que "les bandes fleuries tardives, dotées de bleuets qui attirent les insectes même avant la floraison". 

Lire aussi : Le conseil stratégique phytosanitaire, un rendez-vous obligatoire, mais dont "il ne faut pas avoir peur"

C'est l'un des leviers pour baisser la pression en insecte ravageur, "qui est notamment travailler par l'ITB (institut technique de la betterave) pour faire face au puceron..., précise Alexis Villeneuve. Les phytos vont baisser, qu'on le veuille ou non. Les coûts d'un désherbage chimique et d'un désherbage mécanique se valent. Oui, on passe plus de temps à désherber mécaniquement, mais si on compte le temps qu'on passe à remplir et nettoyer le pulvé, ça revient au même. Je conseille aux agriculteurs de se renseigner dès maintenant sur ce qu'il est possible de mettre en place chez eux."

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