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Salon de l'agriculture 2023
Concours général agricole : comment « trouver le meilleur produit »

Le top départ du Salon de l’agriculture sera donné samedi 25 février 2023 à Paris. L’occasion pour Béatrice Dutel, installée dans le Pays d’Auge, d’initier sa fille, Andréa, aux joies et à la curiosité des dégustations du Concours général agricole (CGA), en particulier la section produits laitiers lundi 27 2023 et mardi 28 février 2023. Questions à Andréa Lehéron, étudiante en BTSA technico-commercial à la MFR de Maltot, et Béatrice Dutel, gérante de la Maison Dutel

Andréa Lehéron et Béatrice Dutel vont participer en tant que jurés au CGA 2023.
© LM

Comment s’est organisée votre participation ?
Andréa Lehéron (AL). Dans le cadre de mon BTS technico-commercial, en alternance à la Maison Dutel, j’ai fait une animation sur les yaourts au marché de noël de Cambremer. Ça a très bien fonctionné. On s’est donc dit que ce serait bien de poursuivre la lancée en se rendant chez notre producteur de yaourts pour voir comment se passe la fabrication, mais aussi de s’inscrire pour faire partie du jury du CGA. […] Je vais louper quelques jours de cours, mais à mon retour je ferai un petit exposé.

Béatrice Dutel (BD). Je veux qu’elle voit comment, en partant du lait, on aboutit à faire un yaourt via un circuit de transformation. Comment de la commercialisation, il finit par être goûté, voire récompensé par l’excellence. […] Pour ma part, je participe depuis trois ans en tant que juré. Andréa ne pouvait pas participer jusque-là, car avant elle n’était pas majeure.

Comment se passe une dégustation ?
B.D. Il faut obéir au maître de cérémonie. Il ne faut pas dénaturer le produit, en le fouettant ou autres. Ça se fait tout naturellement : on aime ou on n’aime pas. On a une grille d’évaluation. En fonction des notes données, un modérateur essaye de comprendre les différents points de vue. Nous sommes répartis par table de huit en général.

A.L. Parmi les critères à évaluer, il y a l’aspect visuel, le goût, l’odeur au palais, la texture, etc.

B.D. Il y a autour de la table des consommateurs, des producteurs qui ne présentent par leurs produits, des chefs et des restaurateurs. Nous voulons tous trouver le meilleur produit.

Comment s’y prépare-t-on ?
A.L. Dans mes cours, on a déjà fait des dégustations. Je ne m’entraîne pas avec nos propres yaourts, car je les connais déjà. […] Je suis assez timide donc j’ai peur de me sentir un peu seule, mais je vais m’adapter.

B.D. Il ne faut pas s’influencer les uns les autres ! L’échange ne peut avoir lieu qu’à la fin, une fois que la personne a dégusté et rempli sa feuille. C’est anonymisé pour une transparence totale.

La teurgoule dans le sang
Dans la famille Dutel, je demande le père : installé à Saint-Aubin-sur-Algot depuis 1987, sur la ferme de la Bourgeoterie, il élève 300 animaux dont 80 vaches laitières en moyenne, des Normandes en majorité et quelques Prim’Holstein - pour plus de 500 000 l/an, mais également 38 vaches allaitantes. Le système est en agriculture biologique.
 
Je demande aussi la mère : Béatrice a créé la Maison Dutel. Elle valorise le lait des vaches de son mari en faisant les marchés - où elle propose les produits fermiers de collègues locaux (volaille, crèmerie, charcuterie, etc.). Elle fait de la transformation à la ferme en réalisant de la teurgoule maison. L’année 2022 a signé la concrétisation de tout ce travail. Le produit s’est vu décerner la médaille d’or par la Confrérie de la teurgoule et de la fallue de Normandie.
 
« Cela fait plus de dix ans que l’on participe, révèle Béatrice Dutel. L’année dernière, en 2021, nous étions troisièmes, cette fois, c’était la bonne. » Une fierté partagée avec ses filles qui l’accompagnent. « Cette année, nous avons tous participé. Je suis la première apprentie à avoir remporté la médaille d’or », remarque Andréa, 18 ans. Quant à l’aînée, Stéphanie, elle est également médaille d’or en amateur. La relève est assurée.
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