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SIA 2024
[CÔTÉ PORCIN] Les porcs de Bayeux paradent sur le ring de Paris

Ils ont fait le show mardi 27 février 2024 sur le ring porcin du Salon international de l'agriculture. Les porcs de Bayeux, représentés en majorité par des éleveurs Normands, ont concouru avec panache et malice.

La Région Normandie était à l'honneur, mardi 27 février 2024, sur le ring porcin du hall 1 du parc des expositions de Paris. Le Salon international de l'agriculture (SIA) a organisé son traditionnel concours général agricole du porc de Bayeux. 

L'occasion de mettre en avant cette race, dont le berceau est normand. Les visiteurs se sont massés rapidement derrière les barrières pour admirer cet animal, tantôt nonchalant, tantôt hyperactif.

Lire aussi : [LA RENCONTRE DU JOUR]. Manon Legrand, 21 ans, achète son premier porc de Bayeux

Sept truies sur le ring

Pour cette édition, deux sections étaient en jeu : la cochette et la truie. Pour débuter, quatre cochettes ont concouru : Ulka et Ubelle de l'élevage de Jerry George (ferme de la Bruyère près de Bayeux), Tennessee de Damien Marie (la ferme de Montfort en Suisse normande) et Tornade - laquelle portait bien son nom tant elle débordait d'énergie - de Jérôme Lepoivre (Les cochons sont dans le pré dans le Perche). C'est Tennessee qui s'est hissée à la première place pour un podium 100 % normand.

Lire aussi : Vachement Caen : « Le porc de Bayeux, vachement mis en avant »

Une championne sarthoise

Côté truies, il y avait Radieuse de Jerry George, Samantha de Romain Roboam (de l'Arche de la nature, ferme pédagogique installée au Mans) et Samba de Jérôme Lepoivre. Et c'est Samantha, dite Sam, de l'Arche de la nature qui s'est vue couronner premier prix de section et grande championne du concours. 

"Elle a une très belle tête avec un nez pas trop long et elle présente bien les deux épis caractéristiques de la race sur son dos", explique Alphonse Van Dartel (Heurtevent - Calvados), passionné de porcs de Bayeux qui œuvre à la réhabilitation et au développement de la race depuis plus de trente ans. 

Lire aussi : Des cochons de Bayeux au Salon tous paysans

"J'avais emmené de jolis cochons, dont Samba (truie), sur laquelle je misais beaucoup, mais elle a eu un problème de fourbure il y a moins d'un mois - ce qui n'arrive pas souvent. Elle est en train de remonter la pente, mais je pense que sa légère boiterie l'a fait pécher. Je suis un peu déçu, mais nous sommes contents pour les gagnants qui sont des amis", explique Jérôme Lepoivre. Installé depuis 1999 à Saint-Ouen-de-Sécherouvre (Orne), il élève depuis 2017, dans un parc de 6 ha, 140 porcs de Bayeux.

Point de Normand à la première place de la section truies. Samantha, dite Sam, de L'arche de la nature (Le Mans) a ravi le cœur du jury, lequel lui a attribué le statut de grande championne. © LM

Promotion de la race

Au-delà du concours, les éleveurs présents, ainsi que Chloé Serre de la Fédération des races de Normandie, ont mis en avant les attraits de l'animal. Outre sa viande goûtue et persillée - souvent valorisée en vente directe - "le porc de Bayeux s'adapte très bien au changement climatique", explique Jerry George. 

Et Christelle Marie, éleveuse installée à Valambray (Calvados) de souligner : "C'est important pour moi d'élever les races de ma région. Ce sont des animaux adaptés à notre terroir." 

Une problématique demeure cependant avec la génétique. La race a atteint un taux de consanguinité de 25 % en raison de son faible effectif. "Il est question de faire de la retrempe pour ramener des familles génétiques différentes", annonce Jérôme Lepoivre. Le programme sera financé à hauteur de 80 % par la Région Normandie. Hervé Morin a échangé avec le syndicat à ce sujet, lundi 26 février 2024. 

"Avoir des animaux, c'est bien seulement si l'on a des éleveurs. Il faudrait dynamiser les lycées agricoles pour qu'ils prennent conscience qu'on peut former des jeunes à des races autres que celles dites 'industrielles', ainsi qu'aux circuits courts, à l'autonomie sur les ventes... Il n'y a pas qu'un système. On a de la demande", conclut Jérôme Lepoivre.

Lire aussi : Porc de Bayeux, où en est la race ?

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