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Solidarité
Une récolte de pommes de terre sauvée par le glanage

Mercredi 13 mars 2024, sur l'exploitation de Jean Rattier à Saint-Quentin-les-Chardonnets dans l'Orne, une vingtaine de volontaires s'activent pour ramasser des pommes de terre. La récolte n'ayant pas pu avoir lieu, les glaneurs viennent sauver une partie, au profit de personnes dans le besoin.

Ils n'ont pas peur de se salir les mains. Mercredi 13 mars, une vingtaine de volontaires sont venus récolter les pommes de terre de l'exploitation de Jean Rattier à Saint-Quentin-les-Chardonnets, dans l'Orne. En raison de la météo capricieuse de cet hiver, la récolte est tombée à l'eau car les produits ne correspondaient plus aux calibres attendus. "On a eu l'équivalent d'une année de pluie sur les quatre mois d'hiver, explique Jean Rattier, éleveur laitier. Ça représente environ 800 millimètres tombés depuis la fin octobre." Grâce au glanage organisé par l'association Solaal Normandie et Solidarité Bocage, une partie de la récolte va être récupérée.

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Glaner pour sauver

Les glanages sont essentiels pour les associations de dons alimentaires comme Solidarité Bocage. Aller ramasser dans les champs leur permet de maintenir leurs stocks de denrées alimentaires en fruits et légumes. Bien souvent, les glanages sont l'occasion de sauver les produits non conformes aux standards de vente. Bénéficiaires comme volontaires, se mobilisent pour aller glaner dans les champs et vergers. "C'est une action qui a du sens, et en plus, il y a toujours une bonne ambiance", se réjouit un bénévole. 

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En tout, un petit peu plus de vingt personnes étaient présentes pour glaner les pommes de terre de Jean Rattier. Les bénévoles et bénéficiaires ont pu ramasser des pommes de terre de variété Désirée et Agria. En tout, 1,5 tonne a été récoltée par les bénévoles. Jean Rattier, a quant à lui fait un don supplémentaire de 3 tonnes de pommes de terre issues de l'écart de tri à Solidarité Bocage.

L'association

L'association Solaal Normandie organise des glanages sur des exploitations au profit d’autres associations. Ce jour-là, l'organisation caritative Solidarité Bocage était présente pour la récolte. Active depuis 2010 dans le bocage normand, elle compte un peu plus de 40 bénévoles. Sa raison d'être ? Remplir les assiettes des familles les plus démunies en distribuant des colis alimentaires. 

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En plus des dons ponctuels de particuliers, les bénévoles récupèrent des denrées dans les invendus des grandes surfaces et lors de glanages chez les agriculteurs du bocage. "C'est un constat que font toutes les associations, les grandes surfaces donnent de moins en moins d'invendus, relate Patrice Lebossé, coprésident de l'association. C'est dû à la politique antigaspi. C'est bien d'un côté, mais nous devons aller chercher dans un réseau plus large ce qu'il nous manque." L'approvisionnement en fruits et légumes doit être d'autant plus régulier pour Solidarité bocage. "Au bout de deux trois jours, les fruits et légumes sont périmés, explique-t-il. Donc c'est important d'avoir un flux régulier de produits frais, surtout en fruits et légumes, pour pouvoir faire des colis équilibrés." À la fin de la journée, les bénévoles repartent certes fatigués, mais avec la satisfaction d'avoir été utiles pour la société.

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