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Prairiales, pâturage
VIDEO. La prairie, un revenu naturel pour l'éleveur

Pour les éleveurs, le pâturage est le moyen le moins cher de produire du lait. Anthony Gilmas, installé à La-Ferrière-Bochard dans l’Orne, a fondé son système tout herbe sur cette logique de réduction des charges. Il s’appuie, entre autres, sur les mesures de pousse de l’herbe du programme super-G avec la Chambre d’agriculture de Normandie.

Au sud de l’Orne, à quelques encablures de la Sarthe et de la Mayenne, la ferme laitière d’Anthony Gilmas s’étend sur 90 hectares, « 95% de prairies », annonce fièrement l’éleveur. Son troupeau bigarré laisse encore entrevoir quelques Prim’holstein, mais le taureau, Normand cette année, devrait encore un peu plus faire disparaître cette ancienne tendance. En 2014, l’éleveur a en effet changé son fusil de braquet et entamé une nouvelle façon de produire son lait.

Les techniques pour valoriser l’herbe

Après avoir réimplanté de la prairie, Anthony Gilmas opte pour le pâturage tournant dynamique en 2016. « Aujourd’hui, je suis en système tout herbe. Les laitières ont accès à 49 ha, ce qui fait 75 ares par vache ». L’organisation en paddocks permet une concentration de vaches sur une petite parcelle d’herbe pendant un nombre de jours limité. Cette année, les vaches ont pâturé dès le 5 février. « Elles y restent jusque début ou mi-décembre, selon la portance des sols ». Le relief du parcellaire est varié, « des vallons, des fonds de pré, un peu toutes les terres ».  Il y trouve toujours une parcelle dont le sol est portant pour faire pâturer son troupeau en fin d’hiver. Les veaux sont aussi mis à l’herbe très tôt : « ils naissent au printemps principalement et au bout de 15 jours, ils sont dehors, dans une parcelle d’herbe avec une niche à veaux ».

Réduire toutes les charges de structure

 

« L’objectif de mon système tout herbe est le gain de temps et un confort de travail, parce que j’aime bien être dehors avec mes vaches », sourit Anthony Gilmas. L’éleveur préfère travailler avec la prairie qu'avec des cultures, et que la région bocagère s'y prête. L’intérêt est aussi économique, « plus on pâture, moins on met d’intrant, moins les vaches sont en bâtiment et moins il y a d’achat ». Il est gagnant au niveau des charges de structure, « le tracteur sert principalement deux mois dans l’année : pour soigner les vaches, pailler l’hiver et pour faire les foins et les chantiers de fauche ». Il concède acheter un peu de sel, « et encore », s’amuse-t-il. Le lait est commercialisé en bio depuis trois ans, une bonne valorisation, améliorée par la réduction des charges.

A lire aussi : Les éleveurs du GIEE de la Manche présentent aux Prairiales un essai en vue de conserver les bénéfices de la prairie

 

Comment mesurer l’herbe

 

Anthony Gilmas participe depuis 2018 au programme super G. Toutes les semaines, Florine Gervais, conseillère en élevage à la Chambre d’agriculture de Normandie, relève les indicateurs de la pousse de l’herbe et Florian Bellou, conseiller élevage fourrages, note ses informations de pâturage. « Tous les vendredis, je cale ma semaine sur ces mesures », reconnaît Anthony Gilmas, même si, depuis quatre ans, il a appris à observer ses parcelles. Il participe aussi à l’essai de la nouvelle application créée par PâturNET et GrassMan, distribuée par Littoral normand, Happygrass. Il saisit ses mesures dans un logiciel : « ce qui me paraît intéressant, c'est de pouvoir faire le suivi des parcelles directement sur le téléphone, sans être obligé de le faire au bureau. »

http://www.prairiales-normandie.fr/

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