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Retraite
"Dans l'immédiat : au moins 75 % du Smic"

Rencontre avec Agnès Duyck, présidente de la section des anciens de la Fdsea. L'occasion d'un point sur les retraites, entre acquis et surtout revendications.

“Les anciens exploitants ont encore un rôle important en agriculture. Nous avons un rôle social en valorisant nos expériences. Nous devons parler de notre métier, expliquer les nouvelles donnes. Nous avons donc un devoir d’information”.
“Les anciens exploitants ont encore un rôle important en agriculture. Nous avons un rôle social en valorisant nos expériences. Nous devons parler de notre métier, expliquer les nouvelles donnes. Nous avons donc un devoir d’information”.
© V.M.
Agnès Duyck est retraitée depuis 2004. Elle s'était installée avec son mari en 1964. Son gendre s'est associé avec un jeune pour reprendre l'exploitation laitière et le verger à Vaux sur Aure. Quelles sont les revendications de la section des anciens ? Agnès Duyck : Nous travaillons principalement sur la revalorisation des petites retraites. Notre volonté et notre engagement, c'est d'accéder au minimum vieillesse pour tous. Dans l'immédiat, nous voulons les 75 % du Smic pour les carrières complètes et à terme 85 %. Nous voulons également la retraite complémentaire obligatoire pour tous, pas uniquement les hommes ! Nous revendiquons les 25 meilleures années pour le calcul de la retraite, comme pour le régime général, la reversion, en cas de décès de l'un ou l'autre des conjoints, des points gratuits accordés dans le cadre de la retraite complémentaire obligatoire. Nous demandons aussi une bonification pour enfant sous la forme d'un montant forfaitaire. Pour l'instant, c'est proportionnel. Ceux qui ont les pensions les plus importantes touchent davantage. On se bat point par point. Il faut être réaliste. Nous n'obtiendrons pas tout d'un seul coup. Une priorité ? A.D : La priorité reste l'obtention du minimum vieillesse pour tous. Objectivement, en agriculture, nous avons souvent travaillé plus que les autres. Nous devons donc au moins avoir autant qu'eux. Pouvez-vous rappeler les acquis de la FNSEA ? A.D : Entre 1998 et 2002, nous avons mis en oeuvre un plan de revalorisation. En 2002, nous avons obtenu la création de la retraite complémentaire obligatoire. En 2003, les retraites agricoles ont été mensualisées, pour être comme tous les autres régimes. En 2006, les retraites des mères aux foyers ont également été revalorisées. Enfin pour 2006 et 2007, nous avons obtenu le rattrapage des petites pensions, programmé par la prochaine loi de financement de la sécurité sociale. Notre combat n'est pas terminé. Mais, nous avons régulièrement des rendez-vous avec les cabinets spécialisés au niveau du gouvernement. Comment faire aboutir toutes ces revendications ? A.D : Nous travaillons en relation avec une commission nationale de la FNSEA. C'est la force d'un réseau. Nous sommes en contact permanent avec les ministères. Les élections de janvier ont donc leur importance. Via la Chambre d'agriculture, nous pouvons alerter les pouvoirs publics. Elle donne une légitimité et une représentativité pour parler au niveau national. Pour ces élections, la participation de chacun et de chacune d'entre nous est déterminante. Nous ne pouvons pas nous contenter d'être spectateurs. Il nous faut d'abord être acteurs. Propos recueillis par V. Motin
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