Filière Bovine
Interview Pierre Hermenier Président de l´OP (Organisation de Producteurs) "Bovins" d´Agrial Gagner des points de productivité
Filière Bovine
L´assemblée générale de l´OP "Bovins" d´Agrial se tient aujourd´hui jeudi à Ducey (50). Rencontre avec son président pour qui la pérennité de la filière passe par plus de productivité.
Comment caractériser l´activité 2005 de l´OP "Bovins" d´Agrial ?
Globalement, on peut parler de stabilité par rapport à 2004 avec un très léger recul de 411 animaux. L´activité boucherie a poursuivi son développement grâce à une bonne orientation des JB (Jeunes Bovins). En gros bovins, les volumes sont reconduits dans un contexte national baissier de l´ordre de 6 %. L´activité d´élevage est par contre en net recul avec - 3,6 %. Cela s´explique essentiellement par l´évolution du nombre de veaux de 8 jours commercialisés.
Vous aviez insisté l´an dernier sur l´amélioration des performances techniques (alimentation, insémination artificielle...). Où en êtes-vous ?
Les tonnages d´aliments ont fortement augmenté notamment en bovin viande. Il y a eu un effet sécheresse mais il faut souligner aussi que notre gamme s´est largement étoffée. Avec la baisse du prix des céréales, elle est très compétitive avec un haut niveau de performances côté GMQ (Gain Moyen Quotidien). Sur le dossier IA que nous avons mis en place avec les CIA (Centre d´Insémination Artificielle), il est encore trop tôt pour se prononcer.
La logistique , et notamment son volet transport, est également un axe de travail important de votre OP. Arrivez-vous à faire progresser le nombre de têtes par lot ?
Nous avons fait un premier pas. Les éleveurs et nos commerciaux consentent des efforts et nous sommes passés de 5,2 têtes en 2004 à 7 l´an dernier. Il faut poursuivre
dans cette voix.
La levée de l´embargo sur le boeuf anglais est-il de nature à vous inquiéter ?
Je ne pense pas qu´il arrivera dans notre assiette. Ce sont les Anglais eux-mêmes tout d´abord qui vont le consommer. Alors peut-être assisterons-nous à quelques dommages collatéraux avec le boeuf Irlandais qui, pour partie, va se réorienter vers la France. Mais ce ne sera pas en masse. Le plus grand danger vient des pays du Mercosur.
Autre sujet chaud avec la régionalisation des primes. Pour ou contre ?
Je suis totalement contre et ne parlons pas de prime mais de compensation. Compensation liée à un volume de production qui a permis au Grand Ouest de se construire un outil d´abattage
et de transformation de premier ordre. Si l´on rentre dans un schéma de régionalisation ou d´extensification, quid de cette industrie et de ses emplois ?
La filière bovine dans le Grand Ouest est-elle promise à un bel avenir ?
Nous sommes actuellement sur un petit nuage avec des prix euphoriques mais je ne pense pas qu´ils doivent aller plus haut. Pour assurer la pérennité de notre filière, les outils d´abattage doivent regagner des points de productivité. Par ailleurs, il nous faut développer notre politique de contractualisation avec les différents opérateurs que sont par exemple Mac´Donald ou SOCOPA.
Avec des prix garantis ?
Nous nous devons de mettre en place des filets de sécurité pour attirer les jeunes ou de nouveaux investisseurs. Il faut bâtir un vrai projet de filière et notre appartenance à un groupe coopératif nous permet de disposer de fonds pour travailler dans ce sens.
Dernier dossier avec la machine à classer. Opérationnelle en 2006 en Basse-Normandie ?
Je ne ferai pas de pronostic. Trois sont installées et en cours de calage dans notre région (Coutances, Villers-Bocage et St-Pierre-sur-Dives). La quatrième est en phase de montage à Gacé. Et si le dossier a patiné, j´espère qu´il va aboutir au plus vite. Cela nous permet d´envisager des économies sur des produits standards comme éventuellement la vache de réforme.
Propos recueillis par
Th. Guillemot
Globalement, on peut parler de stabilité par rapport à 2004 avec un très léger recul de 411 animaux. L´activité boucherie a poursuivi son développement grâce à une bonne orientation des JB (Jeunes Bovins). En gros bovins, les volumes sont reconduits dans un contexte national baissier de l´ordre de 6 %. L´activité d´élevage est par contre en net recul avec - 3,6 %. Cela s´explique essentiellement par l´évolution du nombre de veaux de 8 jours commercialisés.
Vous aviez insisté l´an dernier sur l´amélioration des performances techniques (alimentation, insémination artificielle...). Où en êtes-vous ?
Les tonnages d´aliments ont fortement augmenté notamment en bovin viande. Il y a eu un effet sécheresse mais il faut souligner aussi que notre gamme s´est largement étoffée. Avec la baisse du prix des céréales, elle est très compétitive avec un haut niveau de performances côté GMQ (Gain Moyen Quotidien). Sur le dossier IA que nous avons mis en place avec les CIA (Centre d´Insémination Artificielle), il est encore trop tôt pour se prononcer.
La logistique , et notamment son volet transport, est également un axe de travail important de votre OP. Arrivez-vous à faire progresser le nombre de têtes par lot ?
Nous avons fait un premier pas. Les éleveurs et nos commerciaux consentent des efforts et nous sommes passés de 5,2 têtes en 2004 à 7 l´an dernier. Il faut poursuivre
dans cette voix.
La levée de l´embargo sur le boeuf anglais est-il de nature à vous inquiéter ?
Je ne pense pas qu´il arrivera dans notre assiette. Ce sont les Anglais eux-mêmes tout d´abord qui vont le consommer. Alors peut-être assisterons-nous à quelques dommages collatéraux avec le boeuf Irlandais qui, pour partie, va se réorienter vers la France. Mais ce ne sera pas en masse. Le plus grand danger vient des pays du Mercosur.
Autre sujet chaud avec la régionalisation des primes. Pour ou contre ?
Je suis totalement contre et ne parlons pas de prime mais de compensation. Compensation liée à un volume de production qui a permis au Grand Ouest de se construire un outil d´abattage
et de transformation de premier ordre. Si l´on rentre dans un schéma de régionalisation ou d´extensification, quid de cette industrie et de ses emplois ?
La filière bovine dans le Grand Ouest est-elle promise à un bel avenir ?
Nous sommes actuellement sur un petit nuage avec des prix euphoriques mais je ne pense pas qu´ils doivent aller plus haut. Pour assurer la pérennité de notre filière, les outils d´abattage doivent regagner des points de productivité. Par ailleurs, il nous faut développer notre politique de contractualisation avec les différents opérateurs que sont par exemple Mac´Donald ou SOCOPA.
Avec des prix garantis ?
Nous nous devons de mettre en place des filets de sécurité pour attirer les jeunes ou de nouveaux investisseurs. Il faut bâtir un vrai projet de filière et notre appartenance à un groupe coopératif nous permet de disposer de fonds pour travailler dans ce sens.
Dernier dossier avec la machine à classer. Opérationnelle en 2006 en Basse-Normandie ?
Je ne ferai pas de pronostic. Trois sont installées et en cours de calage dans notre région (Coutances, Villers-Bocage et St-Pierre-sur-Dives). La quatrième est en phase de montage à Gacé. Et si le dossier a patiné, j´espère qu´il va aboutir au plus vite. Cela nous permet d´envisager des économies sur des produits standards comme éventuellement la vache de réforme.
Propos recueillis par
Th. Guillemot