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Les producteurs Lactalis suspendus à la médiation
Nouvelle mobilisation ce mercredi 24 janvier 2024 à Domfront, dans l'Orne

L’épisode neigeux a eu raison de la mobilisation prévue jeudi 18 janvier 2024 devant l’usine Lactalis de Domfront (Orne). Mais il n’a pas atteint la détermination des producteurs qui souhaitent faire évoluer leur formule de prix pour tendre vers 440 €/1 000 l, et non 405 € comme imposée par l’industriel laitier. Les agriculteurs seront à Domfront ce mercredi 24 janvier 2024.

La mobilisation des producteurs de lait a été repoussée d’une semaine devant le site domfrontais de l’industriel laitier Lactalis. Elle a lieu ce mercredi 24 janvier 2024.
© DR

L’Unell (Union nationale des éleveurs laitiers Lactalis), avec le soutien de la section lait de la FRSEA Normandie avait programmée jeudi 18 janvier une action devant le site Lactalis de Domfront, site qui a engagé des investissements conséquents ces derniers mois. 

Le matin même, elle a été annulée en raison de la neige tombée dans la nuit sur les départements normands. « Nous avions mobilisé plus de 200 personnes et une quinzaine de tracteurs », explique Ludovic Blin, président de la section lait de la FRSEA. 

Faire évoluer la formule de prix

Si la météo a eu raison de la mobilisation, la détermination des producteurs n’est pas atteinte. Et pour cause, « nous voulons faire évoluer notre formule de prix afin de prendre en compte notre prix de revient et faire respecter tout simplement la loi Egalim », souligne le président de l’Unell, Yohann Serreau. 

Mais depuis un mois, « Lactalis ne veut rien entendre. On veut un prix qui respecte note contrat », avance Pierre Le Baillif, président de l’OP de l’ouest de l’Eure, et producteur de lait en Gaec à Saint-Jean-du-Thenney. Pour le mois de janvier 2024, Lactalis a imposé son prix n’ayant pas réussi à trouver un terrain d’entente, 10 % de moins que celui espéré par les producteurs. 

Lire aussi : Les producteurs Lactalis veulent un prix rémunérateur

Le médiateur sais par les producteurs

Le 11 janvier 2024, l’industriel a saisi le médiateur des relations commerciales agricoles pour trouver un accord avec l’Unell sur le prix du lait. « Mais nous l’avons refusé parce que les termes de la médiation ne correspondaient pas à ce que nous souhaitons », note Yohann Serreau. 

« Elle ne mènerait qu’à une solution de court terme et ne respecterait ni les lois Egalim, ni notre accord-cadre », poursuit le président des producteurs. Dès le 16 janvier 2024, l’Unell avait formulé une nouvelle saisine du médiateur des relations commerciales agricoles. Ils sont désormais suspendus à la réponse du transformateur. 

Lire aussi : "Nous demandons à Lactalis de la cohérence dans les ajustements de prix du lait"

Trouver une solution équilibrée

L’espoir de voir Lactalis revenir autour de la table est réel. Le 17 janvier, face aux producteurs de la Manche, Xavier Perrin, directeur régional Normandie de Lactalis rappelait « l’intention de trouver une solution équilibrée permettant de continuer à valoriser le travail des producteurs tout en proposant aux consommateurs des produits laitiers français à un prix accessible. Cette situation est satisfaisante pour personne. Nous souhaitons un dialogue continu, serein et constructif sur le contrat qui nous lie à l’Unell », confiait Xavier Pérrin. 

Lire aussi : Directive IED : les éleveurs manifestent à Vire pour exclure les bovins

Une mobilisation ce 24 janvier 

Si la première mobilisation n’a pu avoir lieu, elle se déroulera ce mercredi 22 janvier. Le site Lactalis de Domfront est ciblé parce qu’il reste un site en fort développement, avec des travaux d’envergure engagés les derniers mois. « On ne peut que se réjouir de voir l’entreprise investir. Mais il faut qu’elle puisse être alimentée. C’est tout le paradoxe. Elle a besoin des producteurs », affirme Ludovic Blin, président de la section lait de la FRSEA Normandie. 

« Et ce n’est pas en foulant du pied les acquis de la loi Egalim que cela peut se faire », poursuit-il. « On espère que la médiation conforte les 440 €/1 000 l demandé par les producteurs, et qu’elle aboutisse le plus vite possible. Tout dépend de l’attitude de Lactalis », assure Ludovic Blin. 

Des échanges sont attendus ces prochains jours parce que la tension monte dans les campagnes normandes et dans toute la France. 

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