Races allaitantes
Préserver les Labels rouges
Races allaitantes
Face à la raréfaction des animaux, certains sont tentés de vendre ailleurs, mettant en péril les filières agréées sérieuses et fiables.

Analyse et explications sur l’avenir du marché de la viande bovine par J.C. Dorenlor.
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LC
Satisfecit pour les différentes races représentées au sein du Pôle Allaitant de la Manche. Réunis la semaine dernière en assemblée générale, les délégués ont mis en exergue une année 2006 “satisfaisante mais auss transitoire en attendant l’application de la réforme de la loi sur l’élevage”.
Trop de paperasses
Un bémol cependant, “nous constatons que cette année a apporté son complément de tâches administratives dans le fonctionnement de nos exploitations avec de plus en plus de paperasses alors que l’on nous promettait la simplification...”
L’ambiance, commerciale, elle, est approuvée par tous, “mais elle ne doit pas nous faire sombrer dans l’euphorie. Les prix relativement élevés de la viande bovine en cours d’année sont aussi basé sur la réduction du nombre de bovins en France mais aussi aux problèmes sanitaires du Brésil et de l’Argentine, sans oublier la grippe aviaire en Europe qui a contraint les consommateurs à bouder la viande de volaille”.
Et le président du Pôle Allaitant de demander aux éleveurs de ne pas relâcher la pression de sélection. “Continuons à améliorer le niveau génétique de nos troupeaux; en période difficile, ce sont toujours les meilleurs animaux qui se vendent le mieux”. Idem pour la vente des reproducteurs, “l’image et la réputation que vous donnez de votre élevage font partie des facteurs de réussite de rentabilité de votre exploitation”. Et de mettre en exergue la nécessité d’un pesage et d’un suivi régulier avec “Bovins Croissance”.Moins d’animaux
La raréfaction des animaux de viande dessert l’approvisionnement en “Labels Rouges. Les organismes, ainsi que les abattoirs, s’inquiètent par rapport au peu d’animaux disponibles. “Une filière Label est compliquée à mettre en place et à faire agréer. Ce n’est pas parce qu'un négociant vous offre un prix élevé qu’il fait laisser tomber cette filière. Ces labels sont des débouchés sûrs et extrêmement valorisants; ils représentent une sécurité en cas de crise”.
En final, Jean-Claude Dorenlor (Chambre d’Agriculture) a présenté une analyse sur le marché et les perspectives sur la production de viande bovine après découplage. “Les études prennent en compte de très nombreux facteurs. Selon les hypothèses (hautes ou basses), elles concluent à des baisses ou à des hausses de prix; mais elles s’accordent toutes sur une volatilité accrue des prix dans l’avenir”.